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L’Entreprise en 2018, le patch d’actualisation

L’ouvrage de l’Ordre des Experts-comptables intitulé Entreprise2018 conçu en 2008 est toujours téléchargeable gratuitement sur http://caribou.nexen.net/Sites/63/data/document/entreprise-2018.pdf ou sur http://www.scribd.com/doc/11785260/Entreprise2018-Version-definitive-ultimate-fevrier-2009 contient plus de 300 pages de prospective sur l’évolution des différentes fonctions de l’entreprise, de son environnement, des mutations prévisibles. 3 ans après vous trouverez le patch d’actualisation qui vous permettra de corriger le tir sur les tendances initiales !

 

Pour la page 9

L’Economie Numérique est aujourd’hui de plus en plus concrète

2010 : La reprise, les dirigeants de l’économie numérique y croient et commencent à en ressentir les effets.

L’économie numérique est un secteur moteur qui tire la croissance et fait preuve d’une confiance forte dans l’avenir, malgré l’impact de la crise. Les patrons de l’économie numérique en France font preuve d’un fort optimisme sur les perspectives de leur secteur, c’est ce que révèle le 1er Baromètre ACSEL-IFOP des dirigeants de l’économie numérique avec un taux de confiance dans l’avenir de leur secteur de 96%. Ce baromètre a été réalisé en avril 2010.

Bien que majoritairement impactés par la crise [72% dont 27% durement et très durement impactés], les dirigeants de l’économie numérique investissent massivement dans la sortie de crise depuis les 6 derniers mois et en perçoivent déjà les premiers effets bénéfiques. En effet, depuis le mois de septembre, 71% ont vu leur chiffre d’affaires progresser, 82% ont augmenté leur portefeuille client et 71% ont effectué des recrutements. Un enthousiasme sectoriel qui détonne avec celui de l’économie nationale.

Pour autant, les dirigeants interrogés ont de sérieux doutes sur l’état des entreprises en France: seuls 8% jugent la situation des entreprises en France assez satisfaisante alors que 74% estiment que la situation des entreprises du secteur de l’économie numérique est satisfaisante. Quand on les interroge sur leur propre entreprise, ce taux atteint les 86%.

 

Des dirigeants ambitieux qui croient dans l’avenir

Ce fort niveau de confiance dans l’avenir se traduit également dans les projections que font les dirigeants sur les six prochains mois : 86% pensent qu’ils vont augmenter leur chiffre d’affaires, 89% leur portefeuille client et 77% prévoient de nouvelles embauches. Enfin, les entrepreneurs ayant déclaré être impactés par la crise sont pour 67% d’entre eux persuadés que la reprise sera forte.

 

Page 10 : Le Digiworld

Un recul historique, de près de 2%, des marchés du DigiWorld en 2009

Pour la 10è édition du DigiWorld Yearbook qui se présente comme un état du monde numérique, l’année 2009constitue une année sombre pour les marchés du DigiWorld, qui enregistrent un recul historique en valeur, de -1,5%. Seul un segment parmi les six qui constituent cet ensemble, à savoir les services de télécommunications, a connu une légère croissance [+1,8%] : encore est-ce l’effet de la poursuite des développements dans les marchés émergents, les pays avancés ayant connu dans leur très grande majorité, dans ce segment également, un recul marqué. D’une manière générale, les segments d’équipements ont été plus affectés que ceux des services.

Il convient toutefois de noter que les marchés du DigiWorld ont globalement mieux résisté à la crise économique que nombre d’autres secteurs ; si l’évolution globale de ces marchés en 2009 a convergé avec celle de l’économie dans son ensemble [le PIB mondial a également régressé de 1,6% en valeur], cela traduit en effet un raffermissement après plusieurs années au cours desquelles leur croissance s’était située en deçà.

Surtout, le développement des accès et des usages s’est poursuivi en dépit [quelquefois même du fait] des contraintes auxquelles ont été confrontées entreprises et grand public. Ainsi, 2009 a à nouveau constitué une année très faste pour l’augmentation des parcs mobile [550 millions de nouveaux clients dans le monde] et même une année record pour les accès haut débit [66 millions de nouveaux abonnés].

Ces développements, que l’on a vu se former année après année, ont au final profondément modifié le paysage du monde numérique.

Cette 10ème édition du DigiWorld Yearbook donne ainsi l’occasion de revenir sur une décennie de changements, avec en particulier :

- un décuplement du parc mobile mondial, qui passe de 477 millions à fin 1999 à près de 4,5 milliards à fin 2009,

- la création et le déploiement à très large échelle du haut débit qui, tout juste naissant il y a 10 ans, raccorde aujourd’hui plus de 450 millions de foyers dans le monde

- le basculement d’un parc TV encore quasi-exclusivement analogique à la fin des années 90 vers un parc numérique pour près de 50% des foyers TV aujourd’hui.

Les usages ont évolué en conséquence, avec une mention particulière pour tout ce qui s’est développé sur les réseaux Internet. La VoIP, encore confidentielle au début de la décennie 2000, est en voie de banalisation dans nombre de pays industriels, l’IPTV gagne rapidement du terrain. Quant aux nouveaux acteurs de ces marchés, les Google, Amazon ou autres Facebook, ils ont connu des trajectoires hors norme.

Google est tout simplement devenu une entreprise parmi les plus valorisées dans l’univers des TIC, Facebook, qui n’existait pas au début de la décennie, fédère aujourd’hui plus de 400 millions d’internautes…

Dans son introduction, le directeur général de l’IDATE, Yves Gassot, reconnait qu’il n’y a pas eu au premier abord d’événements majeurs en 2009, l’actualité ayant été pour une large part dominée par la sensibilité ou au contraire la résistance des différents marchés de l’industrie numérique à la conjoncture économique. L’iPhone 3G et l’OS Android avaient été lancés en 2008 et il aura fallu attendre …2010 pour voir le succès planétaire d’un film en 3D, la mise sur le marché de l’iPad et du premier téléphone Google.

Toutefois, trois tendances de 2009 sont particulièrement structurantes pour les mois à venir et qui soulignent que malgré la récession l’effervescence des industries numériques s’est poursuivie tout au long de ces derniers mois :

- 1. Les premières congestions sur les réseaux cellulaires sous l’effet du poids croissant des smartphones et des dongles pour PC et netbooks. A la fin de l’année, la majeure partie du trafic sur les réseaux cellulaires était constituée par la data. C’est le point de départ d’une transformation radicale de l’économie des opérateurs mobiles, d’une interrogation sur les investissements requis pour déployer la 4G-LTE, mais aussi d’une transformation de l’Internet avec de nouvelles applications, et la transformation de nouveaux marchés [presse, édition, santé, ..].

- 2. La croissance des flux vidéo joue un rôle prépondérant dans l’essor du trafic sur l’Internet [+40 à +60% par an selon les estimations]. Cette explosion a au moins trois conséquences. Elle pose en terme de plus en plus sensible les interrogations liées à la « télévision connectée ». Elle rend aussi plus profond le débat sur la Net neutralité. Contrairement à l’idée commune, la différenciation des flux du Net est déjà très largement amorcée à travers les acteurs du CDN mais aussi les infrastructures que déploient les grands agrégateurs de contenus. Enfin, on a pu observer, singulièrement en Europe, les difficultés pour mettre en place des plans cohérents et ambitieux de déploiement des accès à très haut débit qui respectent les principes de concurrence tout en favorisant l’initiative et l’investissement des opérateurs. Dans ce contexte, c’est le modèle européen d’organisation du secteur des télécom qui est en débat.

- 3. La troisième tendance réside dans le poids croissant des réseaux sociaux dans le temps passé sur le Net, dans l’évolution des pratiques de communication et dans leur pouvoir de prescription avec un modèle économique qui est de plus en plus dominé par des stratégies de plateformes [hébergement de jeux vidéo ou d’autres applications d’éditeurs indépendants, et présence sur d’autres sites ou plates-formes]. La question est notamment de savoir dans quelle mesure Facebook, qui est passé, dans la seule année 2009, de 130 millions à plus de 350 millions d’inscrits, va s’assurer un statut de principale place de marché, et de premier rival de Google et d’Apple en tant que porte d’entrée sur le web.


 

Page 11 : Internet : le e-commerce continue de bien se porter

Les ventes sur internet en hausse de 29% sur un an

Selon l’étude publiée par la Fédération du e-commerce et de la vente à distance [Fevad], les ventes sur internet poursuivent leur croissance. L’étude de la Fevad menée sur plus de 70 000 sites montre en effet que le commerce électronique a progressé de 29% au cours du 1er semestre 2010 par rapport au 1er semestre 2009. Cette croissance est supérieure à celle enregistrée au cours de l’année 2009 [+25%].

Sur les six premiers mois de l’année, le montant total des ventes en ligne est estimé à 14,5 milliards d’euros. Si la croissance se maintient au niveau du 1er semestre, l’e-commerce pourrait dépasser 32 milliards d’euros en 2010. Un montant supérieur aux prévisions et aux attentes du marché.

La France reste ainsi l’un des marchés les plus dynamiques en Europe en terme de croissance des ventes sur internet.

Ces bons résultats s’inscrivent dans un contexte global de retour à la croissance pour le commerce de détail : + 2% de janvier à juin 2010, après un recul de -1,4% en 2009. [Source Banque de France]


Plus de 70 000 sites marchands actifs

Sur les 12 derniers mois, le nombre de sites marchands actifs a progressé de 29%. On compte désormais 70 200 sites marchands contre 54 200 il y a un an, soit 16 000 nouveaux sites marchands créés au cours des 12 derniers mois. L’arrivée de nombreuses enseignes de magasins physiques conforte l’engouement pour le web. Celui-ci se traduit également par l’arrivée de nombreux nouveaux cyberacheteurs : ils sont 17% de plus qu’il y a un an [Source : Médiamétrie – Observatoire des Usages Internet].

156 millions de transactions enregistrées par les sites marchands français

L’arrivée de nouveaux sites entraîne une progression du nombre de commandes. Selon les données recueillies auprès des principales plateformes de paiement, le nombre de transactions par carte a augmenté de + 26% au cours du semestre.

Le montant moyen de la transaction se maintient à un niveau élevé à 93€ euros proche du record du 1er trimestre 2008 [94 €]. Sur un an, le montant moyen de la transaction qui était passé sous la barre des 90€, a progressé de +4%.

Au total avec 14,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires e-commerce réalisé pour le 1er semestre 2010, ce sont près de 156 millions de transactions qui ont été enregistrées par les sites de e-commerce.

Les sites enregistrent par ailleurs une performance à la hausse avec un taux de transformation qui atteint 1,89%.

Sur les six premiers mois de l’année 2010, la dépense moyenne par cyberacheteur s’est élevée à 650 euros soit 7 transactions en moyenne par acheteur.

L’indice iCE 30 en hausse de 14% sur le semestre


L’indice iCE, calculé à partir des données recueillies auprès de 40 sites marchands [issus du top 10 de leur secteur], permet de mesurer la croissance des sites leaders à périmètre constant.

Au cours du dernier semestre, les sites du panel iCE 30 ont vu leur chiffre d’affaires global augmenter de 14% sur un an [contre 7% au 1er semestre 2009]. Ils retrouvent ainsi en 2010 un niveau de croissance comparable à l’année 2008 [16%]. Cette croissance profite de la très bonne tenue du e-tourisme en hausse de 18%, tandis que les ventes aux professionnels renouent avec une croissance à deux chiffres à +15% [vs -3% au 1er semestre 2009].

Les ventes au grand public [hors voyages-loisirs] progressent de 11% de janvier à juin et ce, malgré une date très tardive des soldes d’été qui cette année a été fixée au 30 juin 2010, entraînant un report des ventes en soldes de juin sur le mois de juillet.

Page 16 La publicité en ligne est de retour

Après une période économique difficile, la tendance est à nouveau au positif pour l’ensemble du marché de la publicité. Avec 12,2% de parts de marché pour ce 1er semestre pour un volume de plus de 1,55 milliard d’euros brut investi1, Internet profite de cette croissance globale. Une évolution favorable due à la fois à la hausse du nombre de nouveaux annonceurs, à une présence plus soutenue de secteurs comme celui de la grande consommation.

L’étude menée l’Interactive Advertising Bureau France et le Syndicat des Régies Internet pour le 1er semestre 2010, montre des résultats qui confortent qu’Internet joue un rôle majeur en termes de média au cœur des campagnes plurimedia. Ainsi, plus de 60% des annonceurs sur le Web ont une stratégie plurimedia. Internet a également bénéficié en juin d’opportunités telles que l’ouverture à la concurrence des paris en ligne.

 

Hors Internet, le plurimedia est en hausse en ce 1er semestre 2010 avec une croissance de 12,4%. Le Web profite également de cette croissance avec un montant des investissements publicitaires bruts s’élevant à 1,55 milliards d’euros.

 

Une hausse importante du nombre d’annonceurs :

Le début de l’année 2010 annonce un développement du portefeuille d’annonceurs. Ils ont été, en effet, 34552 à investir dans l’achat d’espace publicitaire sur le Web. Ainsi, l’e-publicité a su profiter au mieux de l’effet de reprise du marché de la publicité avec une progression du nombre d’annonceurs : le media a non seulement rattrapé la baisse subie au premier semestre 2009 [-1,7% d’annonceurs] mais est surtout en nette progression au regard du 1er semestre 2008, qui fut pourtant une très bonne année [3276].

 

On observe également que plus d’un annonceur sur deux entre sur le media ce semestre.

Des annonceurs fidèles qui renforcent leur part consacrée à Internet : Bien que le nombre de nouveaux annonceurs soit très positif, il convient d’observer le poids des « fidèles » au média puisqu’ils génèrent à eux seuls 89% des recettes publicitaires brutes online.

Ainsi, ces annonceurs ont consacré en moyenne 16% de parts de marché au Web, et sont donc surinvestisseurs au regard du poids Internet moyen [12,2%].

Pour la 1ère fois, la grande consommation dans le « Top 3 » des secteurs investisseurs :

Les trois premiers secteurs à investir sur le média sont :

- La culture/loisirs : 167,8 millions d’euros

- La banque/assurance : 167,4 millions d’euros

La troisième position est disputée par l’automobile, avec 158,6 millions d’euro investis sur le display, et par le secteur de la grande consommation. Si l’on cumule, en effet, l’alimentation, la boisson, l’hygiène/beauté [circuit food] et l’entretien, la grande consommation [164,4 millions d’euros] entre pour la première fois dans le « top sectoriel » juste devant la banque/assurance.

Fait marquant : Renault, 1er annonceur sur le web est également leader sur le plurimedia.

Page 18 La Création d’emplois :

L’Europe investira en 2011, 6,4 milliards d’euros pour la croissance intelligente et la création d’emplois, le plus grand investissement jamais réalisé dans la recherche et l’innovation

Ce financement, le plus important jamais réalisé dans ce domaine, couvre toute une série de disciplines scientifiques, de domaines de politique publique et de secteurs commerciaux. Il permettra de faire des avancées scientifiques et de renforcer la compétitivité de l’Europe et contribuera à relever des défis sociétaux tels que le changement climatique, la sécurité énergétique et alimentaire, la santé et le vieillissement de la population.

Près de 16 000 participants issus d’organismes de recherche, d’universités et de l’industrie, dont environ 3 000 PME, pourront ainsi bénéficier d’un financement. Les subventions seront attribuées par voie d’appels à propositions [invitations à soumissionner] et d’évaluations dans le courant des 14 prochains mois.

Cette enveloppe financière vise à stimuler l’économie et devrait permettre la création de plus de 165 000 emplois. Il s’agit par ailleurs d’un investissement à long terme dans une Europe plus intelligente, plus durable et plus égalitaire, qui constitue un élément fondamental de la stratégie « Europe 2020 » de l’UE, et notamment de l’initiative phare « Une Union pour l’innovation » qui sera lancée en automne 2010.

Máire Geoghegan-Quinn a déclaré : « Investir dans la recherche et l’innovation est la seule manière intelligente et pérenne de sortir de la crise et de garantir une croissance durable et socialement équitable. Ce financement européen contribuera à la création de produits et services de meilleure qualité, à une Europe plus compétitive et plus respectueuse de l’environnement, ainsi qu’à une société meilleure avec une qualité de vie plus élevée. Nous offrons 6,4 milliards d’euros aux chercheurs et aux innovateurs qui réaliseront des projets de pointe portant sur des grands défis économiques et sociétaux : changement climatique, sécurité énergétique et alimentaire, santé et vieillissement de la population. Il s’agit d’une incitation économique considérable et efficace, et d’un investissement dans notre avenir. »


Le plus grand investissement jamais réalisé

Les personnes intéressées auront la possibilité de solliciter un financement au titre du septième programme-cadre de l’Union européenne dans toute une série de domaines d’action. À titre d’exemple, plus de 600 millions d’euros sont prévus pour le domaine de la santé.

La recherche sur les technologies de l’information et de la communication [TIC] bénéficie de 1,2 milliard d’euros, ce qui permettra à la Commission de tenir son engagement de maintenir le rythme des augmentations annuelles du financement des TIC, comme annoncé dans l’Agenda numérique pour l’Europe.

Plus de 1,3 milliard d’euros est réservé aux scientifiques les plus créatifs sélectionnés par le Conseil européen de la recherche, et des bourses de mobilité, pour un montant de 772 millions d’euros, seront octroyées à 7 000 chercheurs hautement qualifiés dans le cadre d’actions « Marie Curie ».

 

800 millions d’euros pour les PME

La première priorité est accordée aux petites et moyennes entreprises [PME], qui sont à la base du système européen de l’innovation et qui représentent 99 % des entreprises européennes. Les PME recevront près de 800 millions d’euros et, pour la première fois, des budgets leur seront réservés dans plusieurs domaines. Ainsi, dans les domaines de la santé, de la bio-économie fondée sur la connaissance, de l’environnement et des nanotechnologies, la participation des PME doit atteindre 35 % de la totalité du budget pour un certain nombre de thèmes.


Nouveaux produits et services

La traduction de la recherche en nouvelles technologies ou en nouveaux produits et services se situe au centre de ce financement sans précédent. Rien que pour la recherche dans le domaine de la santé, environ 206 millions d’euros [soit un tiers de la totalité du budget pour 2011] seront accordés aux essais cliniques proposés par les chercheurs eux-mêmes en vue de garantir une commercialisation plus rapide des nouveaux médicaments.

En ce qui concerne les nanotechnologies [270 millions d’euros], l’accent sera mis sur les activités de recherche qui pourraient aboutir à des possibilités de brevetage et de commercialisation.

Environ 600 millions d’euros au titre du financement des TIC sont destinés aux infrastructures de réseaux et de services de nouvelle génération, à la robotique, aux composants électroniques et photoniques, et aux technologies des contenus numériques. Plus de 400 millions d’euros seront consacrés aux activités de recherche sur la manière dont les TIC peuvent permettre de relever certains défis tels qu’une économie à faible intensité de carbone, une société vieillissante, et des usines adaptables et durables. En 2011, 90 millions d’euros seront également consacrés au partenariat public-privé sur l’avenir de l’internet, afin de renforcer l’« intelligence » des infrastructures européennes clés.


Nouveau projet pilote de libre accès aux résultats de la recherche pour l’environnement

Les projets de recherche pour l’environnement bénéficieront d’environ 205 millions d’euros. Cette année, la Commission introduit des mesures visant à accélérer le partage des résultats de la recherche dans le domaine de l’environnement : les bénéficiaires de subventions octroyées par l’UE s’engageront à garantir le libre accès, au terme d’un moratoire, aux articles publiés dans le cadre de leurs travaux de recherche.


Contexte

Le budget alloué en 2011 aux appels à propositions au titre du septième programme-cadre s’élève à 6,4 milliards d’euros, soit 12 % de plus qu’en 2010 [5,7 milliards d’euros] et 30 % de plus qu’en 2009 [4,9 milliards d’euros]. Doté d’un budget de plus de 50,5 milliards d’euros pour la période 2007-2013, à l’exclusion d’Euratom, le septième programme-cadre est le plus important programme de recherche au monde. Avec l’adoption de la stratégie « Europe 2020 », les dirigeants politiques européens ont élevé la recherche et l’innovation au premier rang de priorités politiques pour l’Europe, en en faisant les pierres angulaires des plans d’investissement dans la croissance durable et l’emploi.

Les appels à propositions annoncés aujourd’hui contribueront à l’initiative européenne phare « Une Union pour l’innovation » qui sera lancé à l’Automne 2010. Cette initiative se situe au centre de la stratégie « Europe 2020 » et vise à stimuler l’ensemble de la chaîne de l’innovation, « de la recherche aux applications concrètes », en alliant une recherche de classe mondiale et une économie de l’innovation [« i-conomy »].

Elle permettra de supprimer les obstacles qui entravent le fonctionnement d’un marché unique de l’innovation et qui empêchent l’Europe d’être aussi compétitive qu’elle le devrait par rapport aux États-Unis et à d’autres pays. Enfin, elle introduira également les « partenariats d’innovation » qui rassemblent les principaux acteurs dans des domaines clés et qui visent à trouver le juste équilibre entre coopération et concurrence.

Les sources :

- Septième programme-cadre : http://ec.europa.eu/research/fp7/index_en.cfm

- Site web de la Commission consacré à la recherche : http://ec.europa.eu/dgs/research/index_en.html

- Page Facebook de l’initiative « Une Union pour l’innovation » de la Commission : http://www.facebook.com/innovation.union 

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Ventes mondiales de PC au 2e trimestre 2010 : +20,7 %

La « crise » appartient bien au passé. Tout du moins dans le secteur informatique. Et son principal représentant est bien entendu les ventes d’ordinateurs fabriqués par HP, Acer, Dell, Lenovo, ASUS, Toshiba, Apple, etc. Gartner vient de publier des chiffres très rassurants sur ce point, puisque les ventes mondiales de PC lors du deuxième trimestre 2010 auraient atteint le très joli nombre de 82,9 millions d’unités, soit 20,7 % de plus qu’en 2009.

 

Du côté des principaux vendeurs, rien de bien nouveau. HP confirme sa place de n°1 mondial et n°1 aux Etats-Unis, tout comme Acer consolide sa place de n°2 mondial et n°1 en EMEA [Europe, Moyen-Orient et Afrique]. Et surtout, ASUS confirme sa forme éclatante de ces derniers temps. Il double ainsi Toshiba au niveau mondial et se retrouve donc en cinquième position derrière les géants HP, Acer, Dell et Lenovo.
Il est intéressant de noter que Dell réalise quasiment la moitié de ses ventes aux USA, alors qu’Acer en fait de même en EMEA. Quant à ASUS, l’EMEA [et surtout l’Europe donc] est clairement sa zone géographique d’excellence, puisque le Taïwanais y a écoulé lors des trois derniers mois plus de 2 millions d’ordinateurs, sur total mondial de 4,3 millions.

Le marché nord-américain

S’il est présent dans le top 5 monde et top 5 EMEA, ASUS est par contre absent du top USA. La faute à Apple, qui a écoulé 1,75 million de ses Mac [+24,7 %] outre-Atlantique. On notera d’ailleurs que le marché américain est assez étonnant.


Ainsi, Acer, qui affiche une très belle croissance en EMEA [+37,1 %] est la seule société du top 5 US à régresser [-0,1 %], au contraire de HP [+13,9 %], Dell [+10,1 %], Apple bien sûr, et Toshiba [+39,7 %]. Dans un marché global en hausse de 16 %, cette mauvaise performance pour Acer est inquiétante. Si cela se confirme, Apple pourrait d’ici peu retrouver sa place de n°3 sur son sol, position perdue il y a peu. Gartner, qui précise ne pas comptabiliser les iPad dans ses chiffres, constate d’ailleurs que la Pomme a réalisé d’excellentes ventes sur le sol US et que l’iPad n’a semble-t-il « pas cannibalisé ses ventes ». Ses ventes internationales n’ont certes pas suffit à dépasser Toshiba au niveau mondial, mais elles restent malgré tout très importantes. Avec les succès très importants de l’iPad et de l’iPhone 4, il faut donc s’attendre à des résultats financiers excellents [comme d’habitude serait-on tenté de dire].

Toujours concernant le marché US, on remarquera que HP, malgré sa place de n°1, y réalise des ventes inférieures à la zone EMEA, où il n’est pourtant « que » deuxième, derrière Acer. Le marché EMEA, avec plus de 24 millions de machines écoulées, représente d’ailleurs 29 % des ventes mondiales, contre 33 % pour l’Asie-Pacifique et « seulement » 21,5 % pour les USA. Il est donc loin le temps pour le marché des États-Unis représentait plus de la moitié des ventes du globe.

Les professionnels rentrent en scène

Ranjit Atwal, analyse chez Gartner, confirme en partie les propos d’Intel, à savoir que le secteur professionnel devrait être le principal moteur du marché lors du second semestre 2010 et en 2011. Il l’a déjà été pour Intel lors du deuxième trimestre de l’année, mais cela ne devrait pas s’arrêter là. Le renouvellement du parc informatique des entreprises aura ainsi une incidence très importante sur les prochains chiffres.

 

Page 35 Le Nombre des Brevets a baissé dans le Monde

 

En 2009, le système international des brevets a été marqué par plusieurs faits significatifs.

Baisse des demandes de brevet selon le PCT [Patent Cooperation Treaty] en 2009 dans un contexte de ralentissement économique mondial – Pour la première fois, le système du PCT a enregistré une baisse du nombre des demandes déposées par rapport à l’année précédente. En 2009, environ 155 900 demandes selon le PCT ont été déposées, contre près de 164 000 en 2008.

 

Hétérogénéité des tendances en matière de dépôts parmi les pays – Des pays tels que l’Allemagne [-11,3%], Israël [-17,2%] et les États-Unis d’Amérique [-10,8%] ont connu un recul plus prononcé que la moyenne en ce qui concerne le nombre de demandes déposées selon le PCT, tandis que la Chine [+29,1%], le Japon [+3,6%] et la République de Corée [+1,9%] poursuivaient leur progression en dépit des difficultés liées à la situation économique mondiale. Les États-Unis d’Amérique ont conservé la première place, suivis du Japon, de l’Allemagne, de la République de Corée et de la Chine.

 

Changements dans la liste des principaux déposants – Panasonic Corporation [Japon] a retrouvé la première place dans le classement des déposants selon le PCT, faisant reculer Huawei Technologies, Co., Ltd. [Chine] à la deuxième place. En 2009, Panasonic Corporation détenait 1891 demandes selon le PCT publiées, contre 1847 pour Huawei Technologies Co. Ltd.; venaient ensuite Robert Bosch GMBH [Allemagne] avec 1586 demandes, Koninklijke Philips Electronics N.V. [Pays-Bas] avec 1295] et Qualcomm Incorporated [USA] avec 1280].

 

Forte augmentation dans certains domaines techniques – Le domaine technique ayant enregistré l’accroissement le plus rapide au cours de l’année écoulée a été celui des technologies des microstructures et des nanotechnologies [+54 demandes, 10,2% de plus qu’en 2008]. Le secteur des semi-conducteurs [+691 demandes, 10% de plus qu’en 2008] et celui de la communication numérique [+265 demandes, 2,6% de plus qu’en 2008] ont connu la plus forte augmentation en chiffres absolus des publications de demandes selon le PCT.

L’OEB [Office Européen des Brevets], constate une baisse générale du nombre de dépôts, mais une augmentation des demandes de brevet portant sur les énergies renouvelables

C'est dans le domaine de la technologie médicale que le plus grand nombre de demandes de brevet a été enregistré [12,2 % du total des demandes en 2009]. Tous les principaux domaines techniques habituels ont été affectés par la baisse du nombre de dépôts, notamment les composants électriques de base avec 1 240 demandes [14 % de moins qu'en 2008], les techniques de communication électronique avec 1 080 demandes [soit - 7,3 %] et les technologies informatiques avec 1 050 demandes [- 11 % par rapport à 2008]. La plus forte croissance a été enregistrée dans le domaine des machines hydrauliques [+ 36 % par rapport à l'année passée].

Dans le domaine des énergies renouvelables, les demandes déposées dans les secteurs concernés, à savoir la biomasse, l'énergie produite par les marées et la houle, ainsi que les énergies hydraulique, photovoltaïque, solaire thermique et éolienne, ont augmenté de manière significative [+ 27 %] pour atteindre le chiffre de 1 259 [contre 993 en 2008], ce qui correspond à 0,9 % du nombre total des demandes déposées auprès de l'OEB [contre 0,7 % en 2008]. Les hausses les plus importantes ont été enregistrées dans les domaines de l'énergie éolienne [432 demandes, + 51 %] et de l'énergie solaire thermique [199 demandes, + 38 %]. Ce sont les Américains [27 % des demandes portant sur l'énergie éolienne et 12 % sur l'énergie solaire thermique] et les Allemands [23 % pour l'énergie éolienne et 34 % pour l'énergie solaire thermique] qui sont arrivés en tête pour le nombre de dépôts dans ces deux secteurs. Sur les 363 demandes déposées dans le domaine de l'énergie photovoltaïque, 108 [30 %] provenaient du Japon, 77 [21 %] des Etats-Unis et 46 [13 %] d'Allemagne.

Page 46 : L’empreinte écologique

L’impact environnemental des TIC est et va demeurer modeste au regard des économies de CO2 que leur diffusion va générer dans l’économie française

La consommation électrique des TIC représente 7,3% de la consommation électrique totale en France et va décroitre d’ici 2012 à 6,7% dans un contexte de poursuite du fort développement des usages

Les usages TIC se sont formidablement développés depuis 3 ans notamment grâce à l’essor du haut-débit qui place la France dans le peloton de tête en matière d'accès de masse au numérique au niveau mondial

- Le nombre d’abonnés haut débit a quasiment doublé en trois ans à 17 millions fin 2008, soit 8 millions de connexions supplémentaires depuis 2005

- Le nombre d’équipements utilisateurs actifs pour l’accès aux TIC a augmenté de 40% sur la même période.

- Au-delà des bases installées, les usages haut-débit ont globalement triplé en France sur la période si l'on ajoute le développement de la voix sur IP et de la télévision sur IP

- La France est devenue une référence mondiale en termes d'accès de masse au numérique : haut débit DSL [#2 mondial], voix sur IP [#1 mondial], télévision sur IP [#1 mondial]

 

Dans le même temps, les consommations électriques du secteur ont augmenté globalement moins vite que les usages

- Les consommations électriques de la filière TIC sont passées de 29.6 TWh en 2005 à 35.3 TWh en 2008 soit une augmentation de 19%, deux fois moins importante que celle des équipements utilisateurs sur la même période.

- Cette consommation a crû de 5.9% par an sur la période récente, soit moins vite que le développement des usages associés.

 

Ces premiers résultats sont le fruit d'efforts engagés par les acteurs de la filière TIC pour améliorer l’efficacité énergétique des équipements en coordination avec les instances nationale et européenne

- Les pratiques d’éco-conception engagées dans les années 90 et mesurées dans cette étude depuis 2003, se sont généralisées dans la filière des TICs, introduisant des gains significatifs de performance énergétique de l’ordre de 20 à 30% sur les nouvelles générations de plusieurs catégories d’équipements : ordinateurs, écrans équipements de réseau d’accès mobile…

- Ces pratiques ont été renforcées par une coopération avec les instances nationale et européenne telles que la labellisation Energy Star pour ordinateurs, écrans et serveurs, les Codes de Conduite européens pour les équipements haut débit et décodeurs qui permettent d’esquisser des réductions de consommation électrique à iso-fonctionnalités de 15% à 25% par cycle de 3 ans

 

D’ici 2012, la consommation électrique des TIC va décroitre sous l’effet conjugué des actions engagées par l’industrie et les pouvoirs publics et des migrations de parc tandis que les usages continueront de croitre

- Selon la projection de l’étude IDATE, la consommation électrique des TIC sera ramenée à 34.1Twh/an d’ici 2012, puis 33.7 Twh/an à l’horizon 2020 [soit 6.7% et 6.2% respectivement de la consommation électrique totale en France]

- Plusieurs effets de migration de parcs d’équipements [ordinateurs fixes vers ordinateurs portables puis netbooks, écrans cathodiques vers écrans plats, téléphones fixes vers mobiles] vont se conjuguer pour partiellement amortir l’impact sur la consommation électrique de la poursuite du développement des usages [+10 millions d’abonnés haut débit, + 6 millions d’ordinateurs, +6 millions de téléviseurs d’ici 2012]

- La diffusion et le prolongement des efforts de l’industrie [Energy Star, codes de conduite, et directive Eco-Conception/EuP] permettront une baisse de la consommation électrique consolidée tout en préservant le rythme d’enrichissement des fonctionnalités attendues par le marché

 

Encadré : Des déchets en plastique en provenance de la mer, transformés en aspirateurs

 

En s’engageant dans une nouvelle campagne de sensibilisation, Electrolux espère attirer l’attention du public sur le problème croissant des déchets plastiques dans le monde. Constatant plus particulièrement qu’une majorité "d’îles à ordures en plastique" commençait à être parsemée dans tous océans du monde, la société a annoncé son programme "Vac" sous la forme d’une campagne de communication "marine". Une partie de l’initiative comprendra la collecte des ordures dans ces points de l’océan, leur recyclage et leur traitement, puis leur transformation en aspirateurs.

 

Page 47 : le Recyclage

 

Lancement de la première filière mutualisée de collecte et de recyclage des DEEE Pro

 

La toute 1ère filière mutualisée nationale de collecte et de recyclage des DEEE Pro* du bâtiment sera opérationnelle depuis le 1er juillet 2010prochain. Gérée par l’éco-organisme Récylum, elle permettra à tous les détenteurs de matériels électroniques de sécurité, d’éclairage et de régulation de s’en défaire dans des conditions conformes à la réglementation et respectueuses de l’environnement. Il s’agit d’une véritable 1ère européenne dont l’exemplarité est saluée par l’ensemble des acteurs du bâtiment.

Dépose en déchèterie professionnelle, enlèvement gratuit directement sur site : qu’il soit installateur électricien, corps d’état, opérateur de maintenance, entreprise du tertiaire du service technique d’une collectivité locale, tout détenteur trouvera une solution simple et gratuite pour la prise en charge de ses DEEE Pro. En complément du réseau de déchèteries professionnelles l’engagement des distributeurs professionnels qui souhaiteront proposer ce service à leurs clients représentera un renfort très appréciable, notamment pour les installateurs électriciens qui se rendent quotidiennement chez leur grossiste.

 

« En tant qu’artisans électriciens nous sommes totalement légitimes à offrir à nos clients ce service d’enlèvement et d’acheminement des DEEE professionnels vers les points de collecte de Récylum. A ce titre, le soutien que certains grossistes pourraient apporter en complément du réseau des déchèteries professionnelles sera le bienvenu. Cette démarche éco-citoyenne s’intègre totalement dans la politique de développement durable promue par la CAPEB.» José Péreira, Président de l’UNA3E-CAPEB [Union Nationale Artisanale Equipement Electrique et Electronique - Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment].

[*] Déchets d’équipements électriques et électroniques

 

Encadré : La 1ère voiture électrique au cannabis est canadienne

 

La voiture, baptisée Kestrel, fera ses débuts marketing dès le mois de Septembre, lors de la conférence/salon EV 2010 VE de Vancouver. La Kestrel est un véhicule compact de 4 places dont la carrosserie est constituée à partir d’un matériau bio composite résistant aux impacts.

Et ce matériau fait appel à des fibres de chanvre, produites par la société canadienne Alberta Innovates Technology Futures à Edmonton en Alberta. Le but a été d’atteindre les mêmes propriétés mécaniques que les matériaux composites en verre tout en réduisant le poids. Les matériaux naturels comme le chanvre offrent une alternative verte et durable face aux fibres conventionnels utilisées dans les composites. Au moins, on est sûr que la voiture sera en grande partie recyclable...

 

Page 51 : Green Tech et Clean Tech


Encadré : Les opérations dans les « green tech » font un bond en France et dans le monde

 

Avec plus de 4,9 milliards d'euros de levées de fonds et fusions-acquisitions et près de 120 transactions majeures, la valeur des deals s'accroît de 54 % par rapport au premier trimestre.

Forte progression, au deuxième trimestre 2010, des fusions-acquisitions et des levées de fonds à l'international et en France. Hors Hexagone, ces opérations ont affiché une hausse de 75 %, avec plus de 5,1 milliards de dollars [4 milliards d'euros] dans 70 accords majeurs. En France, elles grimpent à 917 millions d'euros, plus de quatre fois plus qu'au premier trimestre, avec 48 opérations.

Les nombreuses fusions-acquisitions traduisent la volonté des groupes français de se positionner rapidement sur les marchés en forte croissance. Total investit aux États-Unis dans les biocarburants avec Amyris et Coskata et dans le solaire avec AEP, un producteur de silicium cristallin pour panneaux. Alstom entre dans l'américain BrightSource [solaire thermique]. Et Areva monte à 100 % dans le fabricant allemand d'éoliennes offshore Multibrid. Alors que le solaire dominait nos précédentes éditions, le deuxième trimestre montre une grande diversité dans les secteurs [efficacité énergétique, biocarburants, l'ingénierie...]

Le solaire se concentre

À l'international, les secteurs les plus actifs sont le smartgrid, les transports et le solaire. Les deux plus grosses opérations du trimestre concernent le géant européen ABB qui s'empare de l'américain Ventyx et l'américain Maxim Integrated Products qui rachète son rival et compatriote Teridian Semiconductor, spécialiste des puces pour compteurs.

Le trimestre a vu de très importantes levées de fonds en capital-risque, notamment chez les constructeurs de voitures électriques [Coda, Tesla, Fisker, Think], le fabricant de moteurs EcoMotors, les producteurs de batteries EnerDel et International Battery, ou le spécialiste américain de l'auto-partage Zipcar.

Des fonds aussi pour le solaire, avec BrightSource, le spécialiste des onduleurs pour panneaux photovoltaïques Enphase, Amonix et sa technologie de photovoltaïque à concentration, ou bien le financier du solaire, SunRun. L'éolien, plus mature, a surtout connu des rachats et reventes de parcs.

Le solaire se concentre. Le premier exploitant américain de parcs, First Solar, rachète le numéro deux, Nextlight. Siemens monte dans l'italien Archimede [solaire thermique], le producteur de puces taïwanais TSMC investit 50 millions dans le californien Stion [cellules à couches minces].

De nombreuses entreprises ont dû renoncer à entrer en Bourse devant les aléas des marchés, dont la chinoise Goldwind [éoliennes] et quantité d'espagnoles. Parmi celles qui se sont lancées, déception pour le chinois Jinko Solar [wafers] et pour Codexis [biocarburants], mais triomphe pour les voitures électriques de Tesla, qui a levé 226 millions de dollars.

Les États-Unis sont présents dans 6 des 10 premiers deals, alors que la Chine s'est cette fois montrée discrète, même si plusieurs grosses introductions en Bourse y sont prévues dans les prochains mois.

Encadré :

En 2009, le Boston Consulting Group établissait que la France pouvait tabler sur 600 000 emplois verts d’ici 2020. Pour les atteindre, le gouvernement début Février 2010, a annoncé son intention de mobiliser 370 millions d’euros, en grande partie tirés du grand emprunt, pour doper les formations aux métiers verts.

Pour mieux connaître ces métiers, Cleantech Republic a voulu en établir une liste, en commençant par un secteur emblématique des cleantech, celui des énergies renouvelables. La liste [non exhaustive], qui recense un total de cinquante métiers, présente des fonctions des secteurs des biocarburants, du biogaz, de la biomasse [bois-énergie], de l’éolien, de la géothermie, de l’hydroélectricité et du solaire. Des métiers qui devraient donc faire l’objet d’une forte demande dans les prochaines années. Dans son numéro d’« Ademe&Vous » paru le 1er décembre dernier, l’Ademe explique que, de 2006 à 2008, le nombre d’emplois liés aux ENR a progressé de 38% en deux ans passant de 52500 à 72600. Les prévisions pour 2009 s’établissent dans cette filière à 79300 emplois [+10% par rapport à 2008]. Pour 2012, l’estimation est portée à 134000 emplois. Pour tirer parti de ce potentiel annoncé, il est vraiment temps de travailler à une meilleure lisibilité de l’offre de formations, et de flécher l’orientation au plus tôt dans les filières éducatives.

Page 84 : La boutique du futur

 

Au Japon, toujours en avance sur le marché mondial, un nouveau type de distributeur est en train de faire son apparition en devenant « interactif ». Par exemple, dans la très active gare de Shinagawa, le distributeur est doté d’une caméra de reconnaissance faciale et corporelle ainsi qu’une connexion Wimax haut débit. Il est capable de déterminer si la personne qui lui fait face est un homme et une femme, et son âge approximatif. En fonction de ces informations, l’appareil propose une boisson adaptée au profil. Pour son propriétaire, cela permet d’analyser plus finement les ventes. A Yokohama, le parvis de la gare dispose désormais d’un distributeur de crème pour le visage avec écran tactile et moniteur d’affichage supplémentaire. En fonction des réponses aux questions affichées sur l’un des écrans, l’appareil conseille l’acheteur sur la crème à acheter et affiche tous les bienfaits.

La boutique du Futur passe également par de nouveaux services liés à la téléphonie mobile. Ainsi, Veolia Transport a lancé une première mondiale en Mai 2010 dans la ville de Nice. Les voyageurs peuvent sur les téléphones mobiles NFC [Near Field Communications : Communication Sans fil à Courte Portée] recevoir des promotions émanant de commerces du centre-ville. Cette technologie NFC qui va se généraliser d’ici un à deux ans, grâce à l’arrivée de la prochaine génération de smartphones, va plus encore. Chez le français Taztag, spécialiste de la technologie NFC, l’idée est d’en profiter pour simplifier les voyages d’affaires. Au travers d’une borne interactive, nous pourrons sous peu, choisir un hôtel, le réserver par paiement via une carte de crédit sans contact insérée dans le portable NFC et récupérer le voucher électronique dans notre téléphone. Ces opérations s’effectueront simplement en approchant notre GSM à moins de 10 cm de la borne. Arrivé à destination, une autre borne via notre téléphone, nous « reconnaîtra », effectuera notre enregistrement et nous délivrera une clé électronique dans notre portable qui nous servira à ouvrir la serrure de la chambre. Que du bonheur !

 

Page 89 Ecole et Enseignement du Futur

 

Encadré :

 

D’ici quelques années, il se pourrait très bien que l’enseignement supérieur classique soit totalement bouleversé par les facultés électroniques qui pour moins de 100 € par mois, vous permettrait de suivre un nombre illimité de cours.

C’est en tout cas, ce que propose déjà la société américaine StraighterLine qui propose des formations en comptabilité, statistiques et mathématiques. C’est ainsi que des dizaines d’étudiants dans le monde accèdent en ligne à des supports de cours, des vidéo, de l’audio, font leur devoir et passent leurs examens. Ils peuvent même collaborer avec d’autres élèves au sein d’un groupe d’études via une messagerie instantanée. Les cours de StraighterLine sont conçus et dispensés par des professeurs titulaires d’un doctorat, et un directeur des études prodigue des conseils par courrier électronique. StraighterLine est le fruit de l’imagination de Burck Smith, un entrepreneur Internet décidé à modifier l’ADN de l’enseignement supérieur et qui rêve d’un monde où les étudiants combineraient crédits et diplômes délivrés par différents fournisseurs en ligne, chacun de ces opérateurs s’efforçant de se spécialiser dans un domaine et de proposer des prix compétitifs.

 

Page 92 : Edition et Entreprise 2018

 

Encadré : Quand le livre électronique adapte son contenu par géolocalisation

 

Si l’édition subit une mutation profonde, il en est de même pour l’éducation. C’est ainsi que L’Université chrétienne d’Abilene, la Presse universitaire de Cambridge et les Bell Labs d’Alcatel-Lucent ont décidé de se lancer dans un projet de recherche commun afin de s’engager concrètement dans l’avenir de l’édition, de la création à la diffusion, et de fournir des outils qui améliorent l’éducation. L’idée est de transformer les livres électroniques en un outil de communication sociale, le S-Book. Ainsi, le contenu du livre électronique d’un étudiant varie en fonction de sa localisation sur le campus. En cours de géographie, le livre donne accès aux données adaptées au sujet. Dans sa chambre d’étudiant, le livre devient une e-bibliothèque. La seconde objectif: en cas de difficultés, l’élève peut faire partie d’un « réseau social spontané » via son livre électronique et peut avec tous ses camarades connectés, échanger des annotations, des idées…. Le même principe peut s’appliquer au monde professionnel ou grand public.

Ce projet de recherche de trois ans, lancé en 2010, est le prolongement d’une collaboration déjà en cours depuis presqu’un an et dans laquelle les participants ont étudié l’impact des nouvelles technologies.

 

Page 115, paragraphe 6 : Communiquer avec simplicité

 

Cette seconde décennie du 21è siècle a établi de nouvelles règles en matière de communication. Un site Web même 2.0 n’est plus suffisant pour partager l’information. Il faut également y rajouter l’image, le son et les réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter. Le manager du futur doit tenir compte de ces médias et diffuser une image claire et précise de son entreprise vers ces multiples supports. Sans oublier de tenir compte de l’avis des consommateurs ou tout du moins, d’entretenir de relations privilégiées avec eux. Car aujourd’hui, ces consommateurs ou les utilisateurs ont « pris le pouvoir » grâce à Internet, les forums d’échange et les réseaux sociaux.

 

Page 133 : Nouveaux concepts : Tour d’Horizon

 

Quelques exemples de technologie qui prendront de plus en plus de place

 

-          Les écrans tactiles : tous les constructeurs d’ordinateurs et de téléphone mobile proposent d’interagir avec leur appareil via un écran sensible au toucher. Plus simple, plus conviviale, cette méthode d’interaction pourrait même un jour être remplacée par des commandes gestuelles d’ici 2018.

-          Le pico-projecteur : pour les travailleurs nomades, leur notebook et leur smartphone pourront en 2011 intégrer un mini vidéoprojecteur, capable d’afficher une image sur une surface de 1x1 m à 2 ou 3 m de distance.

-          Le terminal de santé à la maison : du fait de la croissance démographique, de l’allongement de la durée de vie et de la baisse démographique médicale prévue en 2025, des entreprises comme Intel proposent des terminaux de santé à domicile. Ils relient les patients et l’équipe soignante via une liaison de type câble, ADSL, sans fil ou simple ligne RTC. Les prestataires de santé peuvent consulter et collecter des données à distance. Et les patients, prendre leur tension, effectuer des visioconférences avec leurs médecins…, être donc rassurés sans se déplacer.

-          Le téléphone mobile NFC : en 2011/2012, une nouvelle génération de téléphones mobiles va faire son apparition. Elle sera dotée de la technologie NFC [Near Field Communication], c'est-à-dire sans contact et à distance très faible entre le téléphone et le lecteur. Elle permettra par exemple, de payer ses achats, de se transformer en e-ticket de transport, de télécharger des clés d’accès électroniques….

-          L’Entreprise du Futur et l’Internet des objets : Entre 2010 et 2020, la toile doit se préparer à recevoir un nouveau type d’utilisateurs qui va débarquer en nombre : les objets inanimés. L’Internet des Objets s’apprête à devenir une réalité et à terme c’est toute notre vie quotidienne qui promet d’être changée par la venue de ces nouvelles technologies. Par exemple, une lampe de bureau pourra s’allumer ou s’éteindre en fonction d’une présence ou non, et la cafetière se mettre en marche dès l’arrivée des personnes. Objectif : réduire la consommation électrique. Dans le monde de l’agro-alimentaire, une expérience au Japon vise à équiper des containers réutilisables, utilisés pour transporter les fruits et légumes, de tags RFID passifs de manière à pouvoir les rendre traçables tout au long de leur cycle d’utilisation et aussi à limiter le nombre de containers perdus à chaque cycle.

 

Page 232 : Stress du Futur

 

Encadré s’il y a de la place

 

Le phénomène des réseaux sociaux permet aux entreprises de rester en contact avec ses collaborateurs et ses clients au travers d’un moyen qui se généralise. Quatre étudiantes du MIT pensent aussi que ce moyen pourrait également contribuer à atténuer ce dont souffrent de nombreux membres appartenant à des réseaux sociaux : le stress. Elles ont donc inventé le SOS [Stress Outsourced System]. Il s’agit de petits moteurs fixés sur un vêtement, capables de s’activer et d’effectuer une sorte de massage. Ainsi, si son porteur ressent le fardeau du stress, il lance un SOS à d'autres utilisateurs, membres de son réseau social. En retour, les membres lui envoient un code qui déclenche le fonctionnement des petits moteurs qui se mettent à vibrer et effectuent un massage tactile. Un prototype de veste existe déjà au sein du MIT. S’il ne s’agit encore que de recherche, les vêtements intelligents ont toutes les chances de se généraliser au cours de la prochaine décennie : L’américain HealthWare a mis au point des vêtements capables de prélever plusieurs informations sur la santé de celui qui les porte tout en restant léger et confortables. Le système consiste en des capteurs implantés directement dans les tissus, informations qui sont ensuite recueillies et transmises vers un téléphone portable à un peu particulier.

Page 248 Prospective et Entreprise en 2018

2028

Les nouvelles sources d’énergie et la ville du futur

En 2028, lorsque la population atteindra les 8 milliards d’habitants, toutes les villes du monde seront intelligentes, à énergie 0, peu polluantes et avec des gratte-ciels dotés de terrasses pour faire pousser des plantes. Elles devront donc adopter les technologies vertes et les intégrer dans des projets de développement durable, ce qui donnera naissance à de petites merveilles Certaines existent déjà. La Xeritown est un complexe urbain conçu pour être en harmonie avec l’environnement de la région de Dubaï grâce à une architecture particulièrement bien adaptée au climat. Construite dans la nouvelle extension de Dubaï, l’émergeante Dubailand, le plan principal de Xeritown consiste en un nombre de bâtiments urbains denses placés dans le paysage. La ville d’environ 30 hectares sera bâtie dans l’axe nord-sud afin d’exploiter les vents frais soufflant depuis la mer. L’orientation de la ville permettra à cette dernière de profiter de cette brise fraîche marine et de bloquer le vent du désert. Toute la ville a été conçue en gardant à l’esprit le climat, le paysage et l’environnement de Dubaï. Son nom est issu des principes du Xeriscape. Mise en place dans le Colorado, le Xeriscape est une combinaison de sept principes de base qui permettent d’économiser de l’eau [jusqu’à 60% et plus] tout en créant un paysage verdoyant et fleuri, ces principes étant : faire un plan qui prend en compte la conservation de l’eau, aménager des zones avec du gazon, choisir des plantes à faible consommation d’eau, utiliser des additifs dans le sol, etc. Donc, Xeritows a été dessinée pour minimiser l’usage de l’eau. Pour les usages non domestiques, les eaux rejetées par les industriels ou les eaux recyclées seront utilisées. La ville encouragera le style de vie pédestre et seules des rues à 2 voies seront construites afin de limiter au maximum le nombre de véhicules. Les bâtiments offriront toute l’ombre nécessaire aux habitants, à la place des arbres qui dépendent de l’eau. Des structures circulaires plates et larges alimentées par des cellules photovoltaïques seront accrochées au dessus des allées dans les rues. Ces cellules récupèreront l’énergie solaire pour alimenter la ville en électricité.

Les villes du futur pourront aussi faire appel à des arbres artificiels qui fonctionneront comme des récupérateurs d’énergie solaire et éolienne. L’idée en 2010 est le biomimétisme. Les arbres sont composés de nanofeuilles. Elles utilisent la nanotechnologie pour capter l’énergie solaire au sein de cellules photovoltaïques et thermo voltaïques, en vue de convertir le rayonnement en électricité. Ces arbres disposent également de tiges et de rameaux qui hébergent des matériaux nanopiézovoltaïques qui agissent comme des générateurs produisant de l’électricité à partir du mouvement ou de l’énergie cinétique causée par le vent ou la pluie. En 2028, nos rues sont décorées en partie de ces «arbres artificiels ».

L’énergie électrique : la mer, le soleil et le corps humain

Les énergies photovoltaïques et éoliennes seront notre lot quotidien en 2028. Nos habitations, nos immeubles, nos voitures et même certains appareils informatiques comme nos ordinateurs seront tous équipés de panneaux solaires. Dans 20 ans, il suffira d’un spray pour transformer toute surface en panneau solaire. Car en 2010, la compagnie norvégienne d’électricité solaire, Ensol a breveté une technologie à couche mince de cellules solaires, sous forme d’un film transparent conçu pour être vaporisé sur toute surface. Un des principaux avantages est qu’une fenêtre tout comme les murs d’un bâtiment peuvent devenir des producteurs d’électricité.

Pour les piles ou les batteries de nos petits appareils comme des télécommandes, des téléphones mobiles…, nous n’aurons en 2028 qu’à les secouer pour les recharger. En effet, car le japonais Brother Industries a mis au point en 2010, de batteries de la taille de nos piles de 1,5V LR6 et LR3, qui sont en fait de petits générateurs alimentés par les vibrations ou les secousses. Et bien entendu, tous les constructeurs d’électronique grand public ont adopté le principe par la suite pour leurs appareils.

Dans 20 ans, nos vêtements seront aussi source d’énergie. Notamment nos chaussures grâce à la piézoélectricité. Pourquoi ? En 2010, le premier prototype de générateur doté de cette technologie et installé dans la semelle d’une chaussure est né grâce au Dr. Ville Kaajakari de l’Université Technique de Louisiane au Etats-Unis. Et cette solution a produit suffisamment d’énergie pour faire fonctionner des récepteurs GPS, des balises de géolocalisation et même un téléphone cellulaire. 10 ans plus tard, la technique a tellement évolué qu’elle est capable de pouvoir alimenter nos tablettes informatiques multifonctions [téléphone, ordinateur, livre électronique…].

Les nouveaux tissus de 2028 à base de nanofils génèrent également de l’énergie électrique grâce toujours à la piézoélectricité. La technologie s’appelle alors la « nanopiezotronique ». Elle a été inventée 20 ans plus tôt par des chercheurs de la Georgia Institute of Technology à Atlanta. Lorsque les fibres sont soumises à une déformation, les nanofils se déforment et des millions de charges électriques sont libérées. Aujourd’hui, nos petits appareils portables sont alimentés par ces vêtements que tous les créateurs de mode apprécient.

 

Même nos voitures en 2018 peuvent générer de l’électricité, soit en récupérant l’énergie liée au freinage, soit celle générée par les amortisseurs. C’était en tout cas l’idée en 2010, d’ingénieurs en mécanique de l’Université de New-York qui avaient conçu et testé un amortisseur capable de récupérer l’énergie vibratoire d’un véhicule. Quelques années plus tard, la solution développée en grande échelle permettait de récupérer jusqu’à 250 W dans des conditions normales de conduite. Et en 2028, la Mer nous fournit une grande partie de nos besoins grâce aux éoliennes, aux houliennes [la houle], aux nombreuses usines marémotrices immergées, et à l’échange thermique des mers ou ETM. Cela consiste à utiliser la différence de température qui existe naturellement entre la surface et les profondeurs de l'océan pour faire fonctionner une machine thermique. A la différence de beaucoup d'autres sources d'énergies renouvelables, l'ETM est l'énergie marine qui produit de l'électricité sans intermittence, tous les jours de l'année et 24h/24. Dès 2011, cette solution était testée sur l’Ile de la Réunion. Aujourd’hui, elle est généralisée sur une grande partie des océans.


Le bureau du futur : miniature

 

Travailler dans un espace réservé avec son ordinateur portable dans un immeuble, tout cela a bien disparu en 2028, et ce depuis déjà une bonne dizaine d’années. La visioconférence est devenue monnaie courante. Les réunions physiques sont exceptionnelles, le virtuel a pris le pas grâce aux « murs 3D sans lunette ». Ces murs sont en 2028, capables d’afficher tout type d’informations : du papier peint, les nouvelles du jour, un paysage, la télévision, des données, des images…. Et en cas de déplacement, le « bureau » tient dans la main et peut même servir à bien d’autres usages : achats, comparatifs de produits, visioconférence, téléphone, ticket électronique, consultation d’horaires…

En tout cas, c’était ce que nous avions vu en 2010 aux Etats-Unis quand une équipe de chercheurs du MIT, Pattie Maes et Pranav Mistry, présentaient le « Sixth Sense », le 6è Sens. A cette époque, il s’agissait encore d’un prototype tout à fait fonctionnel sous forme d’un appareil composé d’un pico projecteur, d’un miroir et d’une caméra. Ces composants matériels étaient reliés à un téléphone mobile cellulaire avec connexion Internet. Le principe était de marier monde physique et monde numérique. Par exemple, le pico projecteur projetait des informations visuelles sur tout type de surface [mur, vitrine, bureau…]. Les informations pouvaient être des photos, des textes, des vidéos, des feuilles Excel… De son côté, l’appareil photo/caméra doté d’un logiciel de reconnaissance des gestes était capable de suivre les mouvements de la main, correspondant à des commandes.

Si l’utilisateur ne disposait pas d’une surface quelconque, son « Sixth Sens » pouvait projeter les touches d’un téléphone sur sa main, l’utilisateur tapait un numéro, geste qui était reconnu par l’appareil photo/caméra du « Sixth Sense » et déclenchait la composition du numéro.

En 2028, la plupart des « ordinateurs » sont les descendants directs du « 6è Sens ». Ils ressemblent plus à des tablettes qui en fonction de leur géolocalisation et de leur utilisateur, vont adapter leurs fonctions et leurs contenus. Certains imaginent même faire disparaître totalement le matériel car en 2028, toute la planète fait appel à l’Internet des Objets. Une puce RFID placée dans une montre ou un téléphone mobile vous identifie. Et quelque soit le lieu, l’environnement vous reconnaît et met à votre disposition les informations dont vous avez besoin, informations émanant de « clouds ». Une surface quelconque vous affiche votre écran en 3D sans lunette. Il ne vous reste plus qu’à dicter vos commandes car la reconnaissance vocale est désormais parfaite. Reste au cas où, l’affichage d’un clavier pour jouer.

 

 

La médecine de proximité : depuis la maison en fait

 

En 2028, une grande partie de la planète a plus de 60 ans et l’espérance de vie atteint les 100 ans. Dès lors, les services de santé ont du s’adapter aussi bien pour les salariés que pour les habitants. En 2009, un rapport sur l’e-santé, couplé à un plan quinquennal éco-responsable pour le déploiement de la télésanté dans l’Hexagone, proposé par le ministre de la Santé de l’époque et Monsieur Pierre Lasbordes, Député de l’Essonne, estimait qu’il était impératif de faire appel de faire appel aux technologies, ne serait-ce qu’en raison de la baisse démographique médicale de 2025. En 2028, soit 3 ans plus tard, chaque foyer est équipé d’un terminal de suivi à domicile. Il relie les patients et l’équipe soignante à distance via Internet. Les prestataires de santé peuvent consulter et collecter des données à distance. Et les patients, prendre leur tension, effectuer des visioconférences avec leurs médecins…, être donc rassurés sans se déplacer. Ce terminal est également installé dans tous les lieux publics car les immeubles de bureau ont disparu. Et certaines fonctions sont maintenant intégrées dans le téléphone mobile et nos vêtements qui sont devenus intelligents. Nos chemises, robes ou T-shirt captent des mesures physiologiques sur notre état de santé. Les informations sont ensuite transmises soit à notre téléphone mobile, soit directement à un centre de télédiagnostic puisque nous sommes dans l’ère de l’Internet des Objets où tout communique. A l’époque, le projet s’appelait SenseCore, créé par une petite start-up helvétique du Centre Suisse d’Electronique et de Microtechnique, et émanait de la Recherche Spatiale. Au même moment, des ingénieurs de l’Université de Californie à San Diego travaillent sur des capteurs chimiques intelligents imprimés sur les élastiques des sous-vêtements. Ces élastiques en contact direct avec la peau des porteurs étaient capables de déceler des biomarqueurs comme le glucose, la noradrénaline, le lactate…Mais le plus important est que ces capteurs étaient aussi capables de déceler la consommation d’alcool des conducteurs, la performance des athlètes ou encore le niveau de stress des usagers. En 2028, la santé est une priorité.

 

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